Je n’ai pas la prétention de même oser mentionner le mot « new-yorkaise », mais peut-être que je m’y sens de plus en plus chez moi. Comme un second chez moi.
En ce samedi particulièrement pluvieux et lent, je prends plaisir à revisiter ce voyage. Une expé très différente de toutes mes autres visites à Manhattan…
New-York, my darling…
Deux facteurs clés ont résolument façonné le cours des événements et doivent être mentionnés en guise d’introduction ; Li-liberté n’était pas « accompagnée » (à part ses 29 étudiants) et elle avait un groupe très autonome… Résultat ; beaucoup de Solo-Time-zin-the-Big-Apple. Comment ne pas se délecter de cet inspirant contexte…
Après une nuit sur l’autobus, 4 heures aux douanes et trois heures de sommeil, deux conférences et un « Walking Tour », vendredi soir, 17h, elle avance finalement vers sa chambre d’hôtel. Les étudiants sont tous montés dans leur chambre ; le premier moment de solitude approche… Elle suit Zoulios, le (oh-so charming) bellman de l’hôtel. Un african-american incarnant tout le charme chaleureux et l’accent new-yorkais. Contrairement à la croyance populaire, c’est ça New-York. Dans ce superbe hôtel, avec ce splendide Bellman, elle aurait pu avoir la lune sur un plateau d’argent. Elle fait, elle ne rêvait humblement que de la bouteille de rouge, ramassée aux douanes.
- “Can I open this for you Darling?”, said Zoulios, fetching a wine glass from the kitchenette.
-“ That would be great”, she said looking around the room, positively overwhelmed by her new retreat. “Oh ! Fabulous, we can open the windows”, thinking she would indulge in some Marlboro.
- “Honey, I will open the windows for you. And is there anything else I can do for you; would you like a wake-up call tomorrow?”
- “Yes, if it’s done personally by you”. (Fictional thought. Did not get verbalized.)
Rassasiée, elle constate que le téléphone ne sonne pas et cela doit être une bonne nouvelle. La soirée lui appartient; et 19h, c’est un peu tôt pour de ne pas aller errer les rues. Elle a marché quelques rues, mais surtout attaqué plusieurs boutiques – jusqu’à la fermeture.
…
Pas de fatigue, ni de post-NYC-depression (qui habituellement me tuaient pour au moins une semaine). Juste l’immense bonheur d’avoir revue une vieille amie. Pas besoin de prendre des photos, on la connaît déjà tellement.
Quand samedi soir, après un souper de groupe, j’ai pris seule le chemin de Time Square c’était pour voir comment j’allais m’y sentir. Time square qui m’a toujours éblouie « beyond reason », est l’exemple que je cite toujours pour décrire la splendeur et la démesure de la mégapole. Mais cette fois-ci, quand en tournant le coin de la rue, je me suis retrouvée aveuglée par ses lumières, je me suis simplement dit ;
Hello Gorgeous.
Et ce matin, en écrivant ces lignes, je me dis ;